Accueil Lois et règlements L’usufruit immobilier : comprendre les fondamentaux et ses implications

L’usufruit immobilier : comprendre les fondamentaux et ses implications

Par Kassandra Poissaut

Terme juridique usité en droit immobilier, l’usufruit immobilier désigne le droit dont dispose une personne, appelée usufruitier, d’utiliser un bien dont les murs appartiennent toujours à autrui, afin d’en user ou d’en percevoir les revenus. Dans le cas d’un bien immobilier ayant vocation à constituer un logement, l’usufruit permet donc d’habiter un appartement ou une maison sans avoir à l’acheter intégralement. Voyons comment cette solution d’investissement s’avère profitable autant pour les acheteurs, souvent des personnes de plus de 60 ans, que pour les vendeurs d’usufruits.

L’usufruit immobilier, une oasis dans le désert d’un marché de l’immobilier tendu

Si l’usufruit immobilier constitue actuellement une bonne idée pour les investisseurs et les acheteurs, c’est avant toute chose à cause du caractère extrêmement tendu du marché de l’immobilier. Là où il était encore possible pour les plus de 60 ans, il y a quelques années, de mettre à profit leurs économies et leurs actifs pour acquérir le logement de leurs rêves afin d’y passer leur retraite, la donne a aujourd’hui bien changé. Le marché est actuellement au plus haut, tout comme le sont les taux d’intérêt, et parvenir à obtenir un prêt est devenu relativement ardu.

Difficile par conséquent d’acquérir un logement de grande qualité pour une somme abordable. De manière symétrique, les vendeurs se trouvent également en plein désarroi, rechignant à vendre leurs biens à des prix inférieurs à ceux dictés par le marché. C’est là où l’usufruit-immobilier, un concept utilement défini sur les sites de spécialistes du domaine tels que Révéa, entre en jeu : ce concept permet autant aux acheteurs qu’eux vendeurs potentiels de trouver un terrain d’entente satisfaisant pour les deux parties.

usufruit immobilier

Les avantages de l’usufruit immobilier pour les acheteurs potentiels

Si les séniors, y compris les plus fortunés, ressentent quelques difficultés pour acquérir un logement haut de gamme, c’est donc parce que les banques refusent la plupart du temps de leur octroyer le prêt susceptible de débloquer les fonds manquants. Or, l’usufruit immobilier présente un avantage fondamental : il n’implique pas l’acquisition des murs, tout en permettant d’en bénéficier jusqu’à la fin de sa vie comme si on les possédait réellement. Si vous étiez dans ce cas, vous pourriez par exemple y réaliser tout type de travaux.

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Par ailleurs, l’implication financière d’un tel procédé est visible : les acheteurs pourront obtenir le droit de s’installer dans le logement de leurs rêves tout en ayant à ne s’acquitter que d’environ 40% de ce que coûterait un achat total. Sans compter que le nombre de propriétés ouvertes à cette opération augmente de jour en jour, ce qui permet d’étudier de nombreuses possibilités, c’est aussi l’occasion de garder de l’argent de côté pour en faire bénéficier sa descendance.

Les implications de l’usufruit immobilier pour les vendeurs

D’autre part, le mécanisme de l’usufruit immobilier présente également de très positives implications pour les vendeurs. Ces derniers sont souvent des propriétaires ou des gestionnaires de biens usés et fatigués de se livrer au principe de la location, quand ils ne sont pas tout simplement des personnes qui ne parviennent pas à vendre à un prix correct. Or, l’usufruit immobilier est une manière fort judicieuse de valoriser un logement tout en en conservant la propriété.

En effet, tout bon conseiller financier vous le dira : il vaut mieux bénéficier d’une grosse somme d’argent tout de suite que de la toucher de manière fragmentaire, divisée en mensualités. Et si l’usufruit immobilier ne vous permettra que de toucher une partie de la somme que vous auriez obtenue en vendant les murs, vous aurez cependant la certitude de récupérer votre bien à moyen terme. Tout ceci en vous épargnant d’avoir à payer certaines charges et certains impôts, qui incomberont désormais à l’usufruitier.

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